Allez, encore une autopsie, peut-être assez inutile, mais au moins informative.
J’étais parti pour dé-résiner les cinq modules Hall neufs trouvés aux USA et rapatriés par Fabrice à la faveur de son escapade en Californie. Dé-résiner car tout a fondu et coulé… où ça pouvait (les boitages cartons ayant pris cher, les modules eux-mêmes étaient assez bien épargnés en externe mais pas nets).
(oui, il n'y en a que quatre sur la photo, je sais)C’est long et dégueu. Il faut y aller à l’acétone uniquement, même par trempage et douche, ça ne fait subir aucun dommage (ils ont été testés avant et après nettoyage et ils fonctionnent tous).
Le mélange d’acétone et de résine dissoute (en plus il y a du sable dedans enfin un composant granuleux fin) est très
amical , il ne vous lâche pas. Il faut renouveler l’acétone souvent.
Et, de fait au milieu du gué, j’ai fait un bout de chemin buissonnier… Comme je re-vérifiais les cinq unités sur le GR, j’en ai profité pour exhumer des réserves, quatre unités d’occasion pour les vérifier aussi. Tous OK.
J’avais alors sous les yeux, un Chrysler identique aux cinq neufs et trois Ducellier dont on notera que la résine ne semble pas être aussi fragile dans le temps que celle des Chrysler.
Celui du milieu a été passé à la lessive de soude pour voir ce que ça donne (par brossage, pas trempage cette fois, sinon…). Pas mal : un coup de brosse poils acier souples ensuite (après la photo) et ça finit relativement propre, pas neuf mais présentable.
L’autre était donc un Chrysler, opérationnel mais dont la résine avait là-aussi disparu depuis longtemps, laissant apparaître plus nettement que sur les autres la carte électronique.
Du coup, c’était trop tentant de pousser le bouchon plus loin et j’ai pensé à Mathieu qui a dit plusieurs fois qu’il serait bien curieux de voir le contenu d’un de ces machins.
Je l‘ai donc mis au soleil une heure (le machin, pas Mathieu
), et je suis revenu voir si on pouvait tenter de sortir la carte.
En y allant doucement avec une pointe à graver à angle droit pour pousser dans les coins de l'intérieur vers l'extérieur, c’est venu.
Au début ça donne ça, le boitier est encore plein de résine molle et les composants de la carte restent également partiellement noyés.
La partie externe est connectée à la carte par deux petites tiges soudées (mais qui ont lâché proprement au démontage).
Donc retour les mains dans l’acétone et que je te brosse et que je te gratte…
A ce stade un avis : l’hypothèse de réparer une unité défectueuse en identifiant le composant HS (Mathieu !!) est peut-être séduisante techniquement mais vu ce qu’il faut faire, je dis bof. C’est un travail fastidieux (comme les moutons
) pour pas grand-chose.
In fine, on obtient :
- un boitier avec une petite patte de masse, soudée sur le corps et sur la carte, mais qui a lâché quand j’ai extrait puisque je ne savais pas et que je ne la voyais pas (noyée dans la pâte molle)
- la partie externe à dents que je ne sais pas ce que c’est
- plus un isolant entre le boitier et cet élément extérieur
- un joint de broche et deux vis
Comme ce module fonctionnait avant l’autopsie, j'ai repris le chemin buissonnier en sens inverse. Alors : autopsie d'un cadavre ou simple opération …
Boitier remis à neuf, traité Frameto et repeint, carte mise à nu, on remonte le tout.
On obtient ça :
on fait les trois points de soudure nécessaires :
Et j’ai même sauvé le sticker (remis au double face) :
Re-test sur l’auto : ça marche toujours.
Maintenant il reste l’étape de finition obligatoire (à faire aussi sur les cinq neufs) : re-étancher le tout avec de la résine bi-composants pour boitier électrique en milieu hostile.
Ca :
[/quote]
Philippe, toi qui a testé récemment, peux-tu me dire quelle quantité il faut pour une unité afin que je commande en conséquence ?