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 RETROSPECTIVE 70'S : Une poissarde très pressée (01/08/1974)

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phoz182
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MessageSujet: RETROSPECTIVE 70'S : Une poissarde très pressée (01/08/1974)   RETROSPECTIVE 70'S : Une poissarde très pressée (01/08/1974) Icon_minitimeMar 02 Sep 2008, 2:49 pm

Au banc d'essai de l'Auto-Journal
La Simca 1100 TI, le 1er août 1973




PLUS SPORTIVE
MAIS
TOUJOURS UTILITAIRE






Il arrive que les constucteurs n'attendent ni le Salon ni même la rentrée de septembre pour présenter au grand jour des modèles inédits ou des versions nouvelles. On le constate cette année, la Simca TI ouvre le feu dès la fin du mois de juilet avec une belle avance sur toutes les autres nouveautés. Cette voiture, ultime évolution de la 1100, se place un degré au-dessus de la "Spéciale" (sic). Il était tout à fait normal de profiter du moteur 1300cc à grande puissance qui équipe déjà la Rallye II et la Matra Bagheera. Ainsi est née sans douleurs la TI, une appellation un peu ambitieuse, généralement réservée aux modèles à injection. Cette nouvelle Simca tire la quintescence de la longue lignée des 1100 dont la caisse plutôt carrée et utilitaire ne semblait pas destinée à donner le jour à une version aussi sportive, toute équipée pour les rallyes d'amateurs. Elle est sans doute la dernière version de cette voiture avant que n'apparaisse autre chose.


CARACTERISTIQUES GENERALES

Avant tout passons la revue de détail de la Simca TI qui présente plusieurs innovations intéressantes. A l'extérieur, elle se distingue par des jantes en alliage léger de chez Dunlop et par de petits déflecteurs aérodynamiques avant et arrière. A l'avant il s'agit d'une simple tôle prolongeant la jupe vers le bas tandis qu'à l'arrière, une bande en matière plastique semi-souple est posée au-dessus du hayon. Le système d'éclairage est très complet avec ses phares principaux à iode H4 et quatre autres petits projecteurs d'appoint, rectangulaires à iode dont deux encastrés dans la calandre et deux anti-brouillard accrochés au pare-chocs. De plus, on trouve à l'arrière des feux de recul. A l'intérieur, les sièges sont très légèrement modifiés tandis que la planche de bord avec cinq cadrans est traitée dans le mêm style que celle de la Rallye II. Pour la mécanique, le moteur transversal 1294cc, développe 82ch DIN à 6000 t/min avec une compression de 9,8. Le couple maximum de 11 mkg est obtenu à 4000 t/min, ce qui n'est pas un gage de grand esouplesse. Comme sur la Bagherera, et comme sur la toute première version de la "Spéciale" (sic), l'alimentation est assurée par deux carburateurs Weber à double corps. La Matra développe 2ch de plus grâce à un échappement un peu plus direct masi on remarque que la puissance annoncée avec les deux carburateurs verticaux est exactement la même que celle de la Rallye II dotée de deux carburateurs horizontaux.
Les rapports de boîte et de pont ne changent pas et le freinage assisté à double circuit reste à disques à l'avant et à tambours à l'arrière. Toutefois, les disques avant ont un diamètre légèrement plus grand. La suspension, toujours à barres de toesion, se trouve adaptée aux nouvelles performances, c'est-à-dire qu'elle a été durcie surtout au niveau des amortisseurs. Parallèlement, les nouvelles jantes augmentent un peu la voie, toutes ces modifications devant favoriser la tenue de route de cette nouvelle version.
La Simca TI est équipée en outre d'un pare-brise de sécurité en verre feuilleté avec une bande teintée en haut et une lunette arrière à désembuage électrique. Aucun autre supplément n'est prévu. On aura le choix entre deux et quatre portes.


PERFORMANCES ET CONSOMMATION.

Avec une voiture convenablement rodée et un temps très favorable, la TI a tourné à Mpntlhéry à la vitesse exacte de 163,8 km/h. Le gain par rapport à la Simca "Spéciale" (sic) est d'environ 8 km/h, ce qui n'est pas négligeable sur autoroute. En accélérations, l'amélioration se chiffre à exactement 1s sur le 1000 mètres départ arrêté puisque nous avons enregistré 34s 2/5 contre 35s 2/5 sur le modèle précédent. Malhreureusement les reprises depuis 40 km/h en quatrième ne suivent pas le même chemin mais la TI, avec 20s 4/5 aux 400m et 38s 4/5 aux 1000m, conserve tout de même à peu de chose près la souplesse de sa soeur moins bien pourvue.
Il est évident qu'avec sa puissance et ses nouvelles performances, la Simca TI prend un nouveau visage sur la route. Le moteur tourne à haut régime encore plus facilement et les moyennes réalisables sont tout à fait flatteuses par rapport à la cylindrée. La boîte de vitesses reste bien échelonnée avec une troisième suffisamment rapide et une seconde très nerveuse en côte. Malheureusement, la précision des changements de vitesses n'a pas été améliorée bien que le levier un peu plus rigide donne tout de même des résultats plus positifs. Autre problème qui n'a pas toruvé de solution, l'insonorisation à grande vitesse. Les Simca 1100 ont toujours été bruyantes, la Spéciale (sic) encore un peu plus et la TI conserve cette fâcheuse progression. Non seulement la mécanique est très sonore, mais la caisse siffle dans l'air à mesure que la vitesse augmente. Ce défaut ne peut-il être corrigé ?
La consommation au contraire a été pour nous une bonne surprise et il est prouvé une fois encore que les carburateurs multiples ne sont pas forcément plus gourmands. A 75 km/h de moyenne sur notre nouveau sicruit, nous avons relevé 8,5 litres aux 100 km tandis que sur le parcours d'essai proprement dit, empruntant de nouvelles routes, assujetties au minimum à la stupide limitation de vitesse généralisée, nous avons noté 11,2 litres à 107 km/h de moyenne. Sur les 300 km d'autoroute entre Paris et Beaune, la dépense n'a pas dépassé 12,8 litres aux 100 km à la moyenne flatteuse de 158 km/h. La courbe à vitesse constante donne 7,6 litres à 100 km/h, 14 litres à 150 km/h et se termine à 17 litres à 163 km/h. Elle se situe en-dessous de celle de la Simca Spéciale (sic), ce qui est un beau résultat pour la carburation.



SECURITE.

La tenue de route a conservé ses qualités générales au prix, nous l'avons dit, d'un durcissement de la suspension. Aucune difficulté de trajectoire n'apparaôt en courbe mais dans les petits virages du Morvan, on déplore quelques sautillements et pertes d'adhérence du train avant ce qui rend la voiture plutôt sous-vireuse. En règle générale, la direction est devenue assez ferme, non seulement à l'arrêt mais aussi sur route accidentée et le volant transmet parfois des réactions assez brutales. Sur le gravillon comme au cours d'un orage très violent, il nous a fallu compter avec les pertes d'adhérence des roues avant motrices, ce qui demande une conduite très attentive. Néanmoins, le bilan stabilité reste satisfaisant sans soulever l'enthousiasme ; on sait maintenant faire mieux ailleurs. Le freinage a donné entière satisfaction tout au long de l'essai, aussi bien par son équilibrage que par sa puissance ou sa résistance à la chaleur. Les nouveaux disques font bien leur travail ainsi que l'assistance. On relève au tableau la présence d'un nouveau voyant, dont la lampe peut être testée à tout moment et qui alerte sur une éventuelle chute de pression dans les circuits ; le renseignement est utile...



CONFORT GENERAL.

La position de conduite de cette Simca n'est pas tellement bonne. Cela tient surtout aux sièges avant qui ne reculent pas suffisamment (simplement une question d elongueur de glissières) mais aussi au dessin de ces sièges qui ne mantiennent toujours pas le dos en virages. En revanche les appuis-tête sont bien dessinés et plus efficaces. Le volume utile n'a pas changé et les places arrière sont toujours peu logeables. Bien entendu, la visibilité est restée la même avec le grand pare-brise assez vertical et la lunette arrière relativement petite. Comme nous l'avons déjà dit, la douceur et le grand débattement de la suspension ont été délibérément sacrifiés à la tenue de route, mais de nos jours, ce dilemne ne devrait plus exister et on connaît des solutions plus techniques plutôt que d'agir sur le confort de la suspension uniquement. La TI est devenue ferme sur mauvaise route et ne retrouve guère ses qualités qu'en se déplaçant à pleine charge.
La présentation intérieure est complètement changée grâce à une note sportive. Le tableau de bord en noir mat est clairement présenté, avec deux cadrans centraux juste devant le pilote, le compteur de vitesse avec deux totalisateurs et le compte-tours. De part et d'autre, on trouve de très petits cadrans indiquant la pression d'huile, la température d'eau et, à chaque extrémité, la jauge à essence et une montre. L'essuie-glace à deux vitesses est toujours commandé par un basculeur au tableau ce qui est peu pratique, tandis que le lave-glace se manoeuvre au pied, couplé avec les essuie-glace il est vrai. Le volant, d'apparence sportive, est tout de même moins agréable que celui de la Rallye II ; les avertisseurs sonores sont très puissants, ce qui est bien agréable. Les voyants sont disposés un peu au hasard sur le tableau de bord et ne sont pas repérés, ce qui impose une certaine accoutumance. Pour le reste, l'équipement correspond à celui des autres Simca dont la vaste boîte à gants fermant à clé. Le coffre à bagages n'est toujoures pas très volumineux ais la banquette est repliable. A l'avant, le capot n'est pas trop chargé par les deux carburateurs qui sont heureusement très accessibles.



CONCLUSION.


La Simca TI ne semble pas avoir été pensée de longue date mais a été plutôt construite autour d'un moteur relativement puissant qui lui assure des performances très valables. La tenue de route reste bonne au prix d'un nouveau durcissement de la suspension et le bruit de fonctionnement demeure élevé. Un effort d'équipement a été fait parallèlement pour habiller cette carrosserie en voiture de rallye. Il ne s'agit pas vraiment d'un nouveau modèle mais plutôt d'une tentative de modernisation de la 1100. Les promoteurs ont hésité entre la sportive pure et la "grand tourisme", ce qui fait que les sièges sont encore un peu bâtards, d'apparence confortable mais ne reculant pas assez et peu enveloppants. Le résultat d'ensemble par rapport à la Spéciale (sic) est moins convaincant que celui de la Rallye II par rapport aux autres 1000. Malgré l'équipement complet, le prix peut paraître assez élevé.


Bernard CARAT.


QUALITES

- PERFORMANCES ELEVEES
- EQUIPEMENT TRES COMPLET
- BON FREINAGE
- Consommation raisonnable
- Bonne présentation
- Arrière transformable.


DEFAUTS

- SUSPENSION TROP DURCIE
- VOITURE TRES BRUYANTE
- Réactions dans le train avant
- Direction ferme
- Levier de vitesses encore imprécis
- Sièges avant ne reculant pas assez.


PRIX : 16.200 F.



***


Les détails extérieurs qui différencient la TI des autres 1100.

Le tableau de bord, inspiré par le style de la Rallye II.

***


Voilà voilà voilà ! Pour cette poissarde pressée ! Aussi pressée que les petits impatients qu'on m'ont pressé pour que je finisse cet article, et vite, n'est-ce pas ?

http://blog.doctissimo.fr/voilavoilavoila/index.php///notes/p474632

_________________
Fabrice

Oubliez ce que je viens de dire. Le Graal, c'est de la merde.
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https://simca1100.1fr1.net
 
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