Modeste petit tuto illustré de remontage de crémaillère (il ne s’agit que de matérialiser un peu le manuel d’atelier qui est très clair sur cette opération).
On part évidemment du puzzle de pièces préparées, propres ou neuves : carcasse, crémaillère, rotules intérieures, soufflets, bague élastique, bague cuivre de pignon, pignon avec son flector neuf, roulement et l’accastillage qui va bien.
J’ai suivi l’ordre du manuel, mais il y a un peu de souplesse dans la progression (bague élastique, bague de pignon et roulement peuvent être attaqués dans un ordre au choix).
- montage de la bague élastique, puis anneau métallique et circlip. Le manuel évoque en première étape une cage à insérer. C’est le montage initial remplacé ensuite, et en l’espèce, par la bague seule sans cage préalable. La bague se met en place au doigt (on peut terminer avec une douille poussée à la main ou un petit coup de maillet pour assurer d’être en butée). Aucune difficulté particulière.
NB : j’ai monté une bague à anneau interne métallique, mais ce modèle a ensuite été remplacé par une version à anneau interne plastique (j'ai les deux, j'ai fait plouf-plouf).
- montage de la bague (initialement régulée, ici bronze) sur son jonc d’arrêt. L’outil « spécial » est superflu. Bien engagée dans l’axe, la bague est positionnée au maillet pour finir.
- insertion du roulement dans son logement : ce n’est pas monté à force. Ca y va tout seul.
Opération calage : comme le dit le manuel, on met plus d’anneaux que nécessaire et le circlip en place pour constater qu’il ne rentre pas dans sa gorge et on retire des anneaux progressivement. Ici, 3 au départ, et un seul à retirer.
- insertion de la crémaillère par le côté bague élastique (légèrement) graissée :
- le manuel enchaîne sur les rotules. Ca ne semble pas impératif de le faire à ce stade mais j’ai suivi la consigne. Ici, petite difficulté, l’encoche de ce modèle pour la clé de 32, est étroite.
Je n’avais de clé
ad hoc. J’ai élargi l’épaulement à la lime électrique en prenant soin de masquer l’articulation de pivot pour éviter l’entrée de limaille.
Pour serrer, bloquer la crémaillère dans l’étau à hauteur de sa partie dentée (avec un chiffon épais).
- matage des rotules
- montage du pignon, rondelle, écrou puis gaver la cavité de graisse (bisulfure de molybdène, ici de la Belleville, éprouvée et à prix honnête)
- puis le capot de fermeture, et là, problème. Ce capot est juste bloqué par emboitement. Or, je l’enfonçais et il ressortait. Trop de graisse me suis-je dit. J’en retire un peu, et aucune amélioration.
Réfléchissement Jean-Pierre .
Graisse ou air, même problème, cavité trop pleine, bouchon repoussé vers l’extérieur. Il faudrait au contraire que la graisse chasse vers l’intérieur… Or avec un roulement étanche, pas possible.
Alors on ressort le pignon, on extrait le roulement et faute d’autre modèle disponible on vire les deux caches d’obturation du roulement (le roulement d’origine n’est pas une version étanche).
Remise en place, re-gavage et cette fois le bouchon prend sa place (néanmoins en raison de la graisse et du fait d’avoir été déposé, il ne bloquait pas totalement, je l’ai assuré sur le pourtour avec un léger cordon de PU).
- graissage généralisé avec le solde des 80 grammes de graisse, mise en place des soufflets.
- puis montage du dispositif de rattrapage de jeu.
On approche pour que le capot à vis vienne juste en butée sur la pièce d’appui :
Puis on est censé dé-serrer de la moitié de la largeur d’une encoche qui sur ce modèle n’existe pas. Mais j’avais vu la dite encoche sur la crémaillère actuellement sur le GR. Elle fait 4 mms, donc on recule de 2. On teste l’absence de point dur sur toute la course de la crémaillère et on peut serrer le contre-écrou.
Certaines versions ont une rondelle frein. Pas ici. Ce n’est apparemment pas un manque car j’ai d’autres crémaillères faites ainsi. J’ai assuré au frein-filet.
Finito...