Plusieurs fois déjà, l’apparition d’un break 1100 de fin de production (sur le forum ou en annonce), affublé de répétiteurs de clignotants, a débouché sur des commentaires supposant qu’il s’agissait d’exemplaires export Italie, pays dans lequel les répétiteurs de ce genre étaient obligatoires.
Or ce n’est pas le cas. Les derniers breaks 1100 « français » étaient équipés de série de ces répétiteurs.
Le montage de ces répétiteurs sur les seuls breaks et en fin de production est de l’ordre de l’énigme.
Alors si énigme... recherche... enquête...
Le nouveau point de départ est là... suite à l’arrivée parmi nous de Simcalex et de Suzette, son break blanc, millésime 79.
- J-P16 a écrit:
- Les répétiteurs de clignotants des derniers breaks semblent apparaitre à compter du millésime 78 (je me fie aux diverses photos dont je dispose dans la documentation).
Ce sont les mêmes que les export Italie (équipement obligatoire dans ce cas) et les Rancho (sauf tout début de production). En revanche, on ne les a pas vus sur les VF des mêmes années.
Je viens cependant de trouver une image "constructeur" sur laquelle on voit un VF3 qui en est doté.
François Metz indique que c'est extrait d'un catalogue néerlandais, mais ça ne change rien. Pourquoi le VF3 et pas les autres ?
Tout cela reste obscur, y compris la raison du montage tardif de ces répétiteurs sur les seuls breaks. Le lien de cause à effet avec les Rancho n'existe pas (même si les périodes coïncident vaguement) puisque un Rancho c'est une base roulante de VF et pas de break. Si une liaison avait dû être faite cela aurait été entre VF et Rancho.
Quant à imaginer une harmonisation à cause de l'Italie, ça n'a pas de sens. Pourquoi seulement les breaks et à un moment où la production amorçait la chute libre (combien de breaks ont pu partir vers l'Italie à ce moment-là, si même il en a été exporté ?)
Une fois ceci écrit à la va vite et parce qu’il y a un petit moment que je n’avais pas fait de fouilles archéologiques, je me suis lancé dans « à la recherche des répétiteurs ».
Rappelons ce qu’on sait.
Ces répétiteurs présents pour la France sur les seuls breaks de fin de production (à partir de 1978 donc), sont d’une part identiques aux répétiteurs obligatoires des versions export Italie (tous modèles cette fois et dès le début de production), et d’autre part à ce qui a été monté sur les Rancho.
Sur ces derniers ils n’apparaissent cependant qu’après les premiers mois de production.
Ici un des exemplaires de la campagne de presse du lancement :
Par ailleurs on sait que les répétiteurs latéraux sont également présents sur les 1200 espagnoles. La production étant assurée en local à Villaverde et non pas importée, ils font partie des « pièces nationales », et cela n’a rien à voir avec les répétiteurs « français/italiens ». J’ai écrit « présents » et pas « obligatoires » car on trouve un certain nombre d’exemples de 1200 qui en sont dépourvus.
Dans ce pays, il y a eu a minima deux modèles, implantés sur l’avant des ailes et non sur l’arrière. L’un est un répétiteur rond (mais plus gros que l’italien/français) implanté juste au dessus de la ligne de rupture de caisse :
L’autre est intercalé dans la ligne de baguettes, créant une version de baguette d’aile avant en deux parties spécifique à l’Espagne, un petit segment avant en pointe et un long segment arrière à coupure droite :
Je trouve plusieurs exemples de ce répétiteur sans la partie avant de la baguette, mais sans pouvoir conclure qu’elle existait et aurait été retirée. Peut-être une sous-version.
Aux USA, les modèles sont également équipés de feux latéraux avant et arrière. Cependant, il ne s’agit pas des cligno mais de feux de gabarit.
L’Allemagne, la Suisse, le Bénélux, les pays scandinaves n’imposent pas de répétiteurs. Cela n’existe pas non plus dans la gamme anglaise.
Ceci étant posé, j’ai parcouru tout ce que j’ai pu trouver comme iconographie (ce qui ne saurait évidemment être exhaustif), avec quelques surprises !!
La première relève de la communication de début de production. Ces deux documents montrent des versions avec répétiteur, et précisément des carrosseries break :
Maisss... il s’agit à l’évidence de retouches, peut-être justifiées par la réutilisation des images pour le marché italien car on retrouve ici le break vitré pris côté gauche sans le « point » :
Et cette autre image du type aux manches de chemises retroussées met en scène ce qui est à coup sûr la même voiture que dans les deux premières images, mais là aussi sans le feu :
Ces
témoins n’apportent donc rien. Mais il y en a quelques autres plus récents et sans aucune logique.
Le VF3 de la séance de shooting supposée hollandaise tout d’abord , mieux visible ici :
Notons que parmi les quatre voitures utilisées pour ces clichés, les VF1 et 2 plus la version bâchée ont abondamment servi à illustrer des dépliants (mais curieusement sans le VF3), ce qui fait douter du fait qu’il s’agisse réellement de photos prises en Hollande.
Un autre VF3 ou alors le même lors de la même séance de prise de vues :
Un VF2 vitré utilisé comme illustration du millésime 1973 (mais est-ce fiable ?) :
Un autre VF2 attaché à l’année 78 (avec toujours la même question) :
Encore un VF2, mais norvégien cette fois (mais sans trace d’une obligation des répétiteurs dans ce pays) :
Un pick-up :
Et alors que jusqu'à présent on était sur la gamme break/VF, voici, sortie de nulle part, une AS :
Tout cela, on est bien d’accord, ne mène absolument nulle part. Mais ça révèle donc quelques curiosités en dehors de la seule certitude qui est que ces feux ont été montés sur les breaks de 1978 à 1981.
Toute autre image transgressive de cette certitude sera évidemment la bienvenue.